jeudi 27 septembre 2007

Un peu d'histoire : l'année 1994

Après l'année 1993 (ici), voici le billet sur l'année 1994

Le marché est en chute libre depuis plus de trois ans, le moindre frémissement est vu comme un signe de reprise. On connaît la suite : les prix à Paris ont continué à baisser jusque vers 1998.
Terminons par une note d'humour, avec l'avant-dernier article : en pleine crise, à un moment où l'immobilier avait déjà perdu 20 %, et où tous les petits malins commençaient à compter leurs sous pour faire l'affaire du siècle, la journaliste conseille (enfin) à chacun de faire sérieusement son calcul pour voir s'il est intéressant d'acheter. Et sa réponse est... non.

04/01/1994
Frémissements

Ce secteur, qui avait connu quasiment la plus forte baisse de tous en 1992, avec un recul de 9 %,
termine l'année sur une progression honorable avec un gain de 34,7 %. Les mesures gouvernementales ne sont pas étrangères à ce regain d'intérêt. Les boursiers anticipent, c'est bien connu. Après la grave crise qui a duré jusqu'à la fin de l'année dernière, ils croient, eux aussi, sentir des frémissements.

02/03/1994
Au dernier trimestre 1993, le marché immobilier parisien a connu un regain d'activité

Le nombre de transactions immobilières à Paris a progressé de 7,2 % et les prix sont restés quasiment stables durant le dernier trimestre de 1993, selon les dernières statistiques des notaires parisiens. Cette reprise a cependant permis de limiter les difficultés d'un marché malmené sur l'ensemble de l'année 1993. L'année 1993 restera, globalement, un cru extrêmement médiocre dans l'histoire de l'immobilier parisien, sans pour autant être aussi cataclysmique que les deux années précédentes.

09/04/1994
La reprise de l'immobilier s'effectue « à petits pas »
L'amélioration constatée dans le secteur du logement provient essentiellement du neuf et du bas de gamme. En revanche, l'immobilier d'entreprise n'est pas encore sorti de la crise. « Le plus dur de la crise est derrière nous. » D'ordinaire, les experts du Crédit Foncier pèsent leurs mots. Ils ne se sont pas départis de leur légendaire prudence en donnant leur analyse, jeudi 7 avril, du marché immobilier français en 1993. Le bilan est contrasté. Néanmoins, ils articulent pour la première fois le mot « reprise », tout en précisant qu'elle se déroule « à petits pas ».

24/05/1994
Le neuf se vend mieux à Paris
Les ventes de logements neufs ont augmenté en 1993 après un creux de trois ans. Les prix ont
baissé et leur éventail se resserre. Les ventes de logements neufs à Paris, qui s'étaient effondrées en 1990 et 1991 avant de se stabiliser l'année suivante à 1 075 unités, ont repris en 1993 pour atteindre 1 400 logements. Ce niveau, supérieur à celui de 1986 et 1987, reste pourtant sans comparaison avec les sommets atteints pendant les très riches heures de l'immobilier (3 000 logements en 1989).

21/06/1994
Immobilier: menaces sur la reprise

La reprise de l'immobilier est-elle fragile? Les professionnels, tout juste sortis de la déprime, ont le moral qui fléchit au vu du tassement perçu en avril et mai. Quelle est la solidité réelle de la reprise de l'immobilier?
Plusieurs observateurs signalent quelques signes d'essoufflement après la nette amélioration du début de l'année. Même si, traditionnellement, le printemps est une saison propice au lobbysme prébudgétaire, même si les périodes préélectorales sont peu favorables à l'investissement immobilier, quelques clignotants conduisent à s'interroger sur la vigueur de la demande.

Que sont devenus les promoteurs ? Après le raz-de-marée qui a emporté l'immobilier,que
reste-t-il des promoteurs ? Essai de typologie.


Mille neuf cent quatre-vingt-onze, la crise de l'immobilier démarre, plongeant dans la tourmente les promoteurs et les banques qui les soutenaient. La promotion immobilière, qui avait connu de très riches heures pendant la décennie 80, sort décimée de ces trois années difficiles, au cours desquelles on a vu les opérations de conciliation se multiplier devant les tribunaux de commerce, quelques grands noms déposer leur bilan, des groupes célèbres afficher des pertes abyssales...


La chute du prix du mètre carré stoppée à Paris
Le prix du mètre carré dans les logements anciens parisiens a stoppé sa chute: au cours des trois
premiers mois, il s'inscrit en hausse de 0,1 % à 18 471 francs en moyenne, dans un contexte de reprise du nombre de transactions (+ 22 %). Seuls trois arrondissements parisiens dépassent les 25 000 francs, le plus cher étant le VIIe avec 27 145 francs. A l'autre bout de la fourchette, quatre arrondissements restent inférieurs à 15 000 francs.


10/12/1994
Faut-il acheter ou louer ?

Acquérir son logement est-il encore le bon choix ? Oui, mais instables s'abstenir... Faut-il acheter ou louer sa résidence principale ? Il y a quelques années encore la question ne se posait pas, tant la réponse était évidente. Aujourd'hui, en ces temps d'inflation basse, de taux d'intérêt réels durablement élevés, d'incertitudes économiques, le calcul économique vaut d'être refait. D'autant qu'une récente étude de l'INSEE montrait un début de remise en question par les ménages de la nécessité de devenir propriétaires.

15/12/1994
Nouveau fléchissement du marché immobilier parisien
Le prix du mètre carré des appartements parisiens s'est établi à 18 239 francs au troisième trimestre 1994, soit une hausse de 1,92 % en trois mois. Cette reprise ne permet pas de gommer les reculs des autres trimestres : en un an, la baisse est de 1,4 %. En présentant ces résultats, mardi 13 décembre, les notaires parisiens ont manifesté leur préoccupation face à l'évolution des transactions ces dernières semaines : « Depuis l'été en proche couronne et depuis la rentrée à Paris, on assiste à une détérioration sensible de la situation du marché », ont-ils expliqué. « A Paris, la chute des transactions du quatrième trimestre sur le trimestre précédent pourrait dépasser 10 % en données corrigées des variations saisonnières », mouvement qui ramènerait à 10 % la croissance du rythme des transactions à Paris en 1994, en chiffres CVS.

mercredi 26 septembre 2007

Un peu d'histoire : l'année 1993

Après le début l'année 1992 (le premier billet est ici, le second est ), voici la suite de ma grande Saga : l'année 1993.
Cette année là, la crise s'est installée, la baisse des prix est maintenant un fait acquis. On commence à chercher les responsables.


04/03/1993
En 1992, le prix moyen des logements anciens a baissé de 11 % à Paris

Le prix du mètre carré a baissé de 11,1 % en 1992 dans le logement ancien à Paris pour retomber, en moyenne, sous la barre des 20 000 francs, selon les dernières statistiques des notaires. Le volume des transactions a régressé dans les mêmes proportions, pour ne s'établir qu'aux deux tiers d'une année « normale ». Si le prix des studios et des deux pièces a reculé moins que la moyenne, les cinq pièces et plus ont perdu un quart de leur valeur.

19/03/1993
Pour le meilleur et pour le pire

Les banques ont suivi, voire alimenté l'irrésistible ascension de l'immobilier au cours des « années folles ». Sa déconfiture les fragilise une à une : au fur et à mesure que les provisions augmentent, leur rentabilité chute. Le choc est au moins comparable à celui des dettes impayées des pays en voie de développement au début des années 80. Contrairement à ce que les milieux financiers imaginaient au lendemain du krach boursier d'octobre 1987, la crise n'a pas stoppé la flambée de l'immobilier en France, et plus particulièrement dans la capitale et ses environs.

10/04/1993
Alors que le marché stagne, Le Crédit foncier juge incertaine la reprise de l'immobilier
Les experts du Crédit foncier ont établi, jeudi 8 avril, un tableau extrêmement sombre de l'immobilier français en 1992 et se sont montrés sceptiques sur les chances d'une reprise en 1993. « En 1990, la crise est apparue. En 1991, elle s'est généralisée. En 1992, elle s'est aggravée » : le diagnostic annuel des experts du Crédit foncier sur le marché immobilier français est particulièrement mauvais.

11/04/1993
Une solution à la crise de l'immobilier à Paris ?
La revanche du baron Haussmann ou la transformation de bureaux en logements
La crise de l'immobilier incite le gouvernement et les professionnels à étudier une solution nouvelle à la situation de pénurie et de surabondance qui caractérise ce marché : la transformation en logements de certains bureaux du centre de Paris, qui datent du baron Haussmann. Une réunion destinée à en débattre a eu lieu à la préfecture de Paris, vendredi 9 avril. A l'ordre du jour : l'examen de dispositions susceptibles de compenser le manque à gagner qui résulterait de telles opérations. Pour l'instant, les professionnels sont plutôt sceptiques.

13/04/1993
Achat : le poids des taux

Par rapport à leurs parents, les acheteurs de logement d'aujourd'hui peuvent s'offrir des surfaces moins importantes et pour des mensualités qui restent lourdes plus longtemps. Démonstration par les chiffres « Vous venez d'acheter un appartement. Vous avez emprunté à des taux d'intérêt réels atteignant des niveaux jamais observés depuis la deuxième guerre mondiale. Avec les prix de l'immobilier, même légèrement réduits, et une telle cherté du crédit, votre appartement est minuscule...

20/06/1993
Consternation chez les promoteurs, notaires et marchands de biens. La crise de l'immobilier a
provoqué un ralentissement des transactions comme on n'en n'avait pas vu depuis quarante ans. En deux ans, la chute du nombre des affaires est de 70 % pour les bureaux et de 30 % pour les
appartements. Bien que les prix n'aient pas subi une érosion comparable, on estime que, par rapport à la flambée du milieu de l'année 1990, ils ont diminué de 15 % à 30 % pour les logements et de 50 % pour les bureaux. Les propriétaires conjurent le ciel de ne pas les mettre dans l'obligation de vendre.

06/07/1993
« Coup de froid » sur les locations à Paris
Dans l'agglomération parisienne, les candidats pour louer un appartement se font moins nombreux, plus exigeants. Mais les prix ne baissent pas LA crise de l'immobilier, qui s'était jusqu'ici limitée aux opérations d'achat et de vente, ferait-elle tache d'huile ? Plusieurs signes concourent à montrer que le secteur locatif commence à être touché à son tour dans la capitale et ses abords immédiats.
Cependant, les chiffres publiés par l'Observatoire des loyers de l'agglomération parisienne (OLAP) montrent que l'on n'assiste pas encore à une baisse des loyers.


27/08/1993
Les sept piliers de la relance
Préoccupé par le marasme de l'immobilier, qui dure depuis trois ans maintenant, le gouvernement vient de prendre une nouvelle mesure fiscale pour tenter de réorienter vers le secteur les centaines de milliards de francs qui « dorment » dans les Sicav monétaires et obligataires. Elle s'ajoute à la panoplie mise au point au printemps dernier pour relancer le bâtiment. Ce plan de plus de 6 milliards visait, entre autres, à relancer l'investissement locatif privé et l'accession à la propriété.

02/11/1993
Immobilier : vider les stocks

La reprise du marché immobilier tant de fois annoncée est loin d'être confirmée. Certes, les mises en chantier progressent grâce au plan de relance gouvernemental. Mais les professionnels ont beau répéter que « c'est le moment d'acheter », que les taux ne baisseront plus, les acquéreurs ne se précipitent pas, même si les promoteurs agitent le spectre d'une pénurie à venir. On constate pourtant un certain dégonflement des stocks de logements invendus et les prix semblent se stabiliser. En revanche, le marasme persiste dans l'immobilier de bureaux, et pour longtemps : un million de mètres carrés (plus de 7 % des surfaces) restent inoccupés à Paris. Deux crises qui se conjuguent, fragilisant entrepreneurs, promoteurs, banquiers...

23/11/1993
Les prix des appartements parisiens se stabilisent

La baisse des prix de vente des appartements parisiens s'est stabilisée au premier semestre : la
dernière étude menée par l'hebdomadaire spécialisé De particulier à particulier estime en effet leur érosion à 2,8 % en six mois. Les appartements achetés sont un peu plus petits et les vendeurs ont diminué leurs prétentions. Le ralentissement de la baisse des prix des appartements parisiens se confirme : selon la dernière étude du magazine spécialisé De particulier à particulier, portant sur 7382 offres de ventes dans Paris intra-muros, ils n'ont régressé que de 2,8 % au cours des six premiers mois.

23/11/1993
Le placement immobilier redevient rentable

Faut-il s'intéresser à nouveau à l'immobilier d'habitation parisien ? L'information qui circule sur le sujet semble empreinte de beaucoup de volontarisme. (...) Le marché immobilier est un marché d'investisseur. Sous l'effet de la crise, celui-ci est devenu, comme le consommateur, très raisonnable et économe. Petits ou grands, sans avoir le même objectif, ils se portent sur cet investissement après mise en concurrence avec d'autres placements. Le prix est un critère de transaction, rien d'autre.

03/12/1993
Investir pour louer les yeux ouverts. Un placement qui redevient possible

« C'est le moment d'acheter » un logement, martèlent agents immobiliers, promoteurs, ministres... arguant pour étayer leur jugement de la baisse des prix et des taux d'intérêt ainsi que des mesures de relance prises en faveur de l'immobilier ces derniers mois. Sont concernés les Français désirant acquérir un logement pour leur usage personnel, mais aussi ceux qui souhaitent acheter pour louer. En effet, la baisse des prix d'achat dans les zones d'habitation tendues (région parisienne et métropoles) augmente mathématiquement la rentabilité de l'investissement locatif...


07/12/1993
Les prix de l'immobilier - Torpeur parisienne

Le marché immobilier parisien est resté marqué par la torpeur au troisième trimestre 1993, selon l'enquête de la chambre des notaires de Paris. Si les prix des logements anciens n'ont baissé que de 0,5 %, le volume des transactions a rechuté (- 12 % par rapport au troisième trimestre de 1992).
En fait, juillet a été particulièrement mauvais, avec une baisse de l'activité de 40 % par rapport au même mois de l'année précédente, une légère reprise étant observée en août (+ 4,8 %) et confirmée en septembre (0,5 %). La chute des prix des grandes surfaces, plus accentuée que sur les logements de petite dimension, a permis une reprise des ventes de grands appartements. Certains quartiers continuent de baisser (le neuvième, le sixième et le douzième) alors que d'autres sont repartis à la hausse (le cinquième et le dixième).
Bientôt sur ce blog, l'année 1994, un bilan sur cette crise des années 90 et un article sur les points communs et les différences sur la situation de l'immobilier actuellement.

mardi 25 septembre 2007

Le Figaro : La révolution de l'immobilier sur le Web, les records de prix en région parisienne

Dorénavant pour trouver son logement, il faut passer par le web! Visites virtuelles, géolocalisation... les sites internet innovent.
Visite et localisation virtuelle, estimer un bien en ligne, suivez le lien de cet article du Figaro, c'est ici
Un autre article du même journal intéressant à lire sur les records de prix en région parisienne, c'est . 6550 €, c'est la moyenne dyu mètre carré à Neuilly !

samedi 22 septembre 2007

Investissement en hausse de 29% de la Chine dans l'immobilier

L'investissement dans le secteur immobilier en Chine a atteint 1 427,7 milliards de yuans au cours des huit premiers mois de l'année, soit une hausse de 29% en glissement annuel, selon le Bureau d'Etat des Statistiques (BES). Sur ce total, 1 016,1 milliards de yuans correspondent à l'immobilier commercial, en hausse de 30,9% et 44,9 milliards de yuans aux habitations à loyer modéré, en hausse de 28,8%.
A la fin du mois d'août, la Chine disposait de 119 millions de m2 de surface disponible de bureaux, en baisse de 2% par rapport à l'année précédente. Au cours des huit premiers mois, 162 millions de m2 de terrains ont été vendus, en hausse de 15,3% selon le BES.
L'indice du climat immobilier de la Chine a augmenté de 104,48 points, en hausse de 0,48 points par rapport au mois passé et de 1, 17 points par rapport à l'an passé. Le marché est considéré comme étant en surchauffe quand l'indice dépasse 100.
Les prix du logement ont bondi le mois dernier en dépit d'une vague de mesures gouvernementales. Les prix du m2 dans 70 villes moyennes et grandes ont augmenté de 8,2% en août par rapport à la même période de l'année passée, soit 0,7 point de pourcentage de plus que le taux du mois de juillet.
Source: xinhua

jeudi 20 septembre 2007

Un peu d'histoire : suite de l'année 1992

Retrouvez le début de ce billet ici
Pour l'année 1991, c'est ici


01/09/1992
3615 code RUINE

La dépression du marché immobilier aidant, les serveurs Minitel spécialisés dans les petites annonces de logement se sont multipliés. Des services somme toute assez décevants et coûteux...
« Vous cherchez à louer ou à acheter l'appartement de vos rêves, tapez 3615 code XXXX » : Les
murs de la capitale, les wagons du métro et les pages de journaux se sont couverts, ces derniers
mois, de petites affiches pour encourager le chaland à consulter tel ou tel serveur Minitel dans ses recherches immobilières. Mais l'exercice peut, si l'on n'y prend garde, s'avérer onéreux et peu probant.

15/09/1992
Perspectives Prix : La guerre sans merci - Logement parisien : la douche écossaise
Le retour de bâton n'a pas été aussi fort à Paris qu'à Londres ou Tokyo. Néanmoins, la baisse de l'immobilier, annoncée depuis un an par les Cassandres, est bel et bien là : dans la capitale, le recul des prix des appartements est de 7,7 % en moyenne depuis le début de l'année, ce qui met le mètre carré à 20 308 francs. La baisse s'est accélérée au deuxième trimestre : - 4,8 % contre - 3 % pour le premier. L'analyse par quartiers est des plus intéressantes. D'abord, l'écart entre les quartiers les plus chers et ceux meilleur marché se réduit.


06/10/1992
Les milieux financiers et l'immobilier

C'est l'ensemble du système monétaro-financier qui est, directement ou indirectement, touché par la déflation qui frappe de plein fouet l'immobilier. Redoutant un effondrement du marché, les banques s'efforcent par tous les moyens de le soutenir. Ce faisant, elles risquent, au détriment de l'économie tout entière, de pousser à son paroxysme une crise qui est largement la conséquence de leur action passée. Sans les crédits qu'elles ont, sans compter, octroyés aux promoteurs et acheteurs de 1986 à 1990 (comme naguère aux emprunteurs latino-américains...

13/10/1992
Actualité Immobilier : le grand frisson. Les banquiers et les promoteurs serrent les rangs

Marchands de biens, banquiers, agences immobilières, notaires et entreprises du bâtiment, tous les professionnels sont passés en quelques années de l'euphorie au cauchemar. Encore le pire a-t-il été jusqu'ici évité. Les banques ont préféré tenir à bout de bras les promoteurs plutôt que d'engager une opération vérité de type anglo-saxon dont les conséquences auraient été catastrophiques pour tout le secteur.

15/10/1992
Le dilemme des banques : étaler les pertes ou solder.

Avec 150 milliards de francs de crédits à risques, les établissements financiers s'efforcent
d'amortir la dévalorisation de leurs actifs « C'est la pire crise immobilière que la France ait connue depuis les années 30 », soupire un banquier, ajoutant : « Elle est beaucoup plus grave qu'on ne le dit car, aujourd'hui, les possibilités de relance de l'économie sont beaucoup plus réduites que lors des crises précédentes, en 1962, en 1968-1969, en 1974-1976 et entre 1981 et 1986. » Pour des vendeurs de « pierre », l'environnement, il faut le dire, est sinistré.

Le spectre de l'« effet domino ».
Au milieu de la crise générale de l'immobilier, ce sont les bureaux qui souffrent le plus. Tout le monde porte sa part du fardeau : les promoteurs, les marchands de biens et les banques. Après avoir cédé pendant des années à l'euphorie, le monde de l'immobilier est plongé aujourd'hui dans le pessimisme le plus noir. Les rumeurs alarmistes courent sur l'état de santé des grands promoteurs, « au bord de la rupture », assure-t-on. Chacun bat sa coulpe, confessant ses erreurs... et celles de son voisin.
On s'interroge sur les banques, clé de voûte de l'édifice, qui dévoilent une à une l'ampleur de leurs engagements. Dans ce milieu, où foisonnent les forts en gueule, on spécule sur le nom du prochain promoteur qu'on dégradera publiquement pour lui faire payer ses pertes abyssales.

Les années glorieuses.
Un cycle s'achève dans la construction de bureaux. Commencé en 1983, il a connu de 1987 à 1989 trois années exceptionnelles.
En 1992, les professionnels de l'immobilier gèrent, ou digèrent, la crise. C'est l'année des bilans, des ajustements, des sauvetages. En attendant des jours meilleurs... Ainsi s'achève un cycle immobilier.
On peut estimer qu'il a commencé en 1983. Entre-temps, le secteur a connu une formidable montée en puissance, et quelques années glorieuses. Un dynamisme dû à la conjonction de multiples facteurs : une bonne conjoncture générale, accentuée par une libéralisation du crédit et par la tertiarisation de l'économie, l'internationalisation des investissements immobiliers, ...


17/11/1992
C'est le moment d'acheter... pas de vendre

Avouons-le : nous sommes tous peu ou prou spéculateurs. Non pas qu'on en ait vraiment les moyens, mais je ne connais pas un « accédant à la propriété » - comme on appelle ceux qui se sont endettés pour vingt ans pour avoir un toit à eux sur leur tête - qui, au-delà de la nécessité de se loger, n'ait pas songé, ne serait-ce qu'un peu, à la « bonne affaire » qu'il était en train de réaliser à terme. Et une « bonne affaire », c'est quoi ? C'est acheter aussi peu cher que possible un bien que le temps valorisera, vite quand les prix flambent, plus lentement quand le marché traîne les pieds.

20/11/1992
La crise de l'immobilier - La baisse des prix des logements a subi un coup d'arrêt à Paris

La baisse des prix du mètre carré dans l'ancien à Paris a marqué un coup d'arrêt au premier semestre 1992 : selon l'étude semestrielle faite par De particulier à particulier, ils ont même très légèrement augmenté, de 1,45 % par rapport aux six derniers mois de 1991. L'appartement type (53 mètres carrés) s'est vendu dans la capitale à 20 600 F le mètre carré contre 20 304 F au dernier semestre de 1991. Néanmoins, les prix de vente n'ont pas rattrapé le niveau qu'ils atteignaient un an auparavant (21 356 F), leur restant inférieurs de 3,5 %.

mercredi 19 septembre 2007

Actu insolite : Saint Joseph à la rescousse du marché immobilier américain

Aux Etats-Unis, la déprime du marché immobilier conduit les propriétaires désespérés à implorer l'aide de Saint Joseph, patron des charpentiers, pour vendre leur maison, en enterrant une statue du saint dans le jardin."Nous n'avons pas de données chiffrées à ce propos, mais je crois comprendre que c'est une tendance", reconnaît une porte-parole de l'organisation professionnelle des agents immobiliers NRA, Stephanie Singer.
Saint Joseph est réputé depuis le Moyen Age aider à la vente d'une maison.
"On vend dix à douze petites statues de Saint Joseph par semaine contre peut-être, une de Saint Christophe", patron des voyageurs, admet-il devant un rayon de mini-statues à 9,95 dollars pièce. (Extrait article AFP)
Sur Ebay, certains commerçants américains ont bien compris le nouveau filon en or. voir cette annonce
Le titre de cette annonce ne peut-etre plus explicite : "SAINT JOSEPH STATUE SELL YOUR HOME KIT The "ORIGINAL "*
Lisez le contenu entier de l'annonce, c'est croustillant !

Un peu d'histoire : 1992

Après 1991, voici la suite : 1992. La crise est enfin admise clairement dans les médias. Mais il ne s'agit pas d'une « vraie »crise :les prix ne baissent pas,les vendeurs font de la résistance et la reprise est imminente.


10/04/1992
« Drôle de crise » dans l'immobilier - Le Crédit foncier confirme une baisse des transactions

« Le trait principal de la situation actuelle est le rétrécissement spectaculaire du marché, c'est-à-dire la baisse du nombre de transactions. Les valeurs ne se sont pas effondrées. Comparé à la brutalité des cycles anglo-saxons, on assiste à une drôle de crise » en France : ceux qui avaient mis en doute la véracité des chiffres des notaires sur l'évolution de l'immobilier parisien (une chute des transactions sans vrai recul des prix) en seront pour leurs frais : les experts du Crédit foncier de France (CFF) arrivent aux mêmes conclusions et constatent que la crise fait tâche d'huile.

23/04/1992
Paris : le gel des transactions Le marché est bloqué. Les ventes sont en chute libre, mais lesprix ne baissent pas vraiment

« Paris ne s'est pas effondré. » Les professionnels de l'immobilier ne l'avouent pas, mais ils poussent un « ouf » de soulagement : la récession du logement parisien est sans commune mesure avec la crise qui sévit dans les pays anglo-saxons ou au Japon. Certes, les temps sont durs mais les prix n'ont pas chuté de façon vertigineuse. Tant pis pour les ménages qui espéraient dénicher dans la capitale l'appartement de leur rêve pour une bouchée de pain ! L'élément caractéristique de cette « crise molle » (la formule est des experts du Crédit foncier de France) : le gel des transactions.

La crise aux trois visages
Le logement est en passe de devenir l'un des dossiers noirs de la France. Personne ne détient les clés des trois crises qui le secouent : le gel du marché, la pénurie et l'exclusion des plus démunis. Le logement doit faire l'objet d'un nouveau contrat social, car sa situation est préoccupante. Dans une société sans idéologie, le quotidien constitue un enjeu politique. Faute de le prendre en compte, les pouvoirs publics risquent d'aboutir à des situations inquiétantes.

Province : la crise autrement
Dans les grandes villes, la crise est bien là ; mais pas avec la même intensité qu'en région parisienne. POUR une fois l'affaire est claire : les marchés immobiliers de la province souffrent en phase avec l'agglomération parisienne. Dans les grandes métropoles, en tout cas celles qui ont connu au cours des dernières années les mêmes évolutions que la capitale - dynamisme démographique et économique, forte activité immobilière, pression sur le centre-ville, différenciation du marché en segments de prix et de produits, - les faits sont là.

Les banques malades de l'immobilier
Face à l'atonie du marché où elles s'étaient fortement engagées, les banques souffrent et tentent de se défausser d'encombrantes créances. En attendant la reprise, que personne ne voit venir LA banque, c'est le risque, celui de la défaillance du client emprunteur et de la perte qui en résulte soit sur les intérêts non versés, soit sur le montant du prêt mal remboursé ou pas remboursé du tout, soit sur les deux.

Expertise : l'angoisse du juste prix
L'estimation d'un logement nécessite de la méthode et de l'expérience. Les pratiques varient selon les professionnels AVEC son imperméable à toute épreuve, sa lourde sacoche et ses petites lunettes cerclées de métal, Georges Hantat, inspecteur du Crédit foncier, parle de l'expertise immobilière comme un artiste de sa dernière toile. C'est que, au-delà des connaissances de base et de l'expérience, il y a tout un art pour approcher les lieux. « Ne jamais se précipiter, explique l'expert. Mais s'imprégner d'abord du quartier. »

Les vérités des fichiers
En temps de crise, les professionnels ont soif de certitudes. Pour eux, les fédérations et le ministère de l'équipement affûtent leurs outils statistiques. Apparition de « golden boys » dans la pierre, importance croissante du facteur confiance, succession de phases d'euphorie et de déprime : les observateurs ont souvent comparé les marchés immobiliers à la Bourse, ces derniers mois. Il y a toutefois une grande différence entre les deux marchés : dans l'immobilier, pas de lieu unique où l'offre rencontre la demande, point de CAC 40.

31/05/1992
La crise de l'immobilier parisien : la cote des décotes entre particuliers

La crise du marché immobilier francilien alimente la négociation entre acheteurs et vendeurs, qui baissent leurs prix de 15 % environ, selon la revue De particulier à particulier. Elle donne un
instantané de l'immobilier parisien, une ville de riches qui perd ses enfants. Les Français sont, dit on,de plus en plus joueurs. Après avoir découvert les charmes de la Bourse, ils se sont laissé
séduire par ceux de l'immobilier, se passant autant que faire se peut (dans 53 % des cas) des
services des professionnels.

12/06/1992
Sombres perspectives pour la maison individuelle. Faute de terrains, les professionnels de l'immobilier redoutent une crise du pavillon de banlieue
Une résidence principale sur quatre en Ile-de-France est une maison ou un pavillon et relève doncde l'habitat individuel, par opposition aux immeubles ou grands ensembles collectifs. Cette
proportion, stable depuis le milieu des années 80 mais deux fois moins élevée que la moyenne
nationale, se rétrécit au fur et à mesure que l'on approche du centre de l'agglomération parisienne,pour s'accroître quand on s'en éloigne. A Paris, il faut avoir des ressources exceptionnelles pour s'offrir une maison individuelle, tant l'offre est rare.

13/06/1992
Les notaires confirment la baisse des prix du mètre carré à Paris
L'immobilier parisien est bien en crise : les notaires, qui publient désormais des statistiques tous les trois mois, font état d'une baisse des prix de 2,85 % au premier trimestre, qui faisait retomber à 21369 francs le prix moyen du mètre carré dans la capitale le 31 mars dernier. Sur un an, l'indice Notaires-INSEE « traduit un rythme annuel de baisse supérieur à 11 % en francs courants ».
Compte tenu du léger retard qu'ont toujours les statistiques des notaires, ces chiffres confirment les tendances dégagées récemment par une étude de Particulier à particulier, qui faisait état d'un recul comparable (le Monde daté 31 mai-1 juin) .
Les notaires montrent aussi un déplacement vers le bas du marché : le poids relatif des petits
appartements et des arrondissements les moins chers s'est accentué. La chute du volume des ventes se poursuit : - 16,3 % au premier trimestre par rapport aux trois premiers mois de 1990.

09/07/1992
La crise de l'immobilier de bureaux. Cinq marchands de biens sauvés de la faillite
Une vingtaine de banques sont parvenues dans la nuit du mardi 7 au mercredi 8 juillet à un accord à l'amiable, élaboré sous l'égide du tribunal de commerce de Paris, avec cinq marchands de biens qui évitent ainsi un dépôt de bilan. Le patrimoine immobilier en jeu s'élève à 5 milliards de francs.
On ne connaissait pas mercredi matin les détails de l'accord à l'amiable, qui devrait rester théoriquement confidentiel, ni l'ampleur du sacrifice - sans doute important - consenti par les banques créancières des cinq marchands de biens en question.

01/08/1992
Le blocage des loyers sera reconduit

Le blocage des loyers du secteur privé en Ile-de-France, fixé par décret l'an dernier, sera reconduit pour un an à partir du 31 août, malgré l'avis défavorable, rendu jeudi 30 juillet, par la commission nationale de concertation (qui représente propriétaires et locataires). Ce nouveau décret, examiné dans les prochains jours par le Conseil d'Etat avant sa publication officielle, limite les hausses de loyer à l'augmentation de l'indice du coût de la construction pour les renouvellements de baux des locataires en place.
La suite de l'année 1992 dans un prochain billet

mardi 18 septembre 2007

Repli des ventes et mises en vente de logements neufs

Selon les chiffres publiés par le ministère de l'Écologie, du Développement et de l'Aménagement durables, 32 500 logements ont été vendus au second trimestre 2007, en baisse de 12,2 % par rapport au premier trimestre. Néanmoins, les ventes sont supérieures de 11,1 % par rapport au deuxième trimestre 2006.

Ensuite, toujours au second trimestre 2007, 37 700 logements ont été mis en vente, soit 6,4 % de moins qu'au premier trimestre, mais en progression de 11,2 % par rapport au second trimestre 2006. Le niveau des mises en vente demeurant supérieur à celui des ventes, le stock de logements neufs disponibles à la vente continue de s'étoffer : au 30 juin 2007, il a atteint 88 600 logements, un niveau semblable au deuxième trimestre 1993. Résultat, le délai moyen d'écoulement des stocks est désormais de 8 mois.
Source : Meilleur taux

lundi 17 septembre 2007

Petite revue de presse en ce début de semaine

2007 -09-17 Nes :
Pendant que le marché immobilier déprime les californiens, certains agents immobiliers belges pense qu' on est encore loin du krach (au moins dans le plat pays, pour le reste de l'Europe de l'ouest, c'est une autre histoire).
On peut aussi lire sur le site du journal L'expansion que l'immobilier d'entreprise n'est pas encore touché par la crise en France (j'apprécie la notion de "pas encore", la crise serait elle imminente sur le marché Français ?)
Le taux d'emprunt immobilier serait en train d'inverser la tendance de ces derniers mois, en effet d'après le Figaro et le site empruntis.com indique que les taux sont en légère baisse pour le mois de septembre.
Enfin, d'après les prédiction de l'ex-président de la banque centrale américaine (Fed), Alan Greenspan, une chute à deux chiffres de l'immobilier américain est envisageable dans les prochain mois.

jeudi 13 septembre 2007

L'immobilier décélère en Espagne, au Royaume-Uni et et Irlande

Le secteur de l'immobilier traverse une phase de décélération en Espagne, en Grande-Bretagne et en Irlande, mais il ne faut pas se livrer à une analyse effrayante de la situation, a déclaré mercredi le Commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires Joaquin Almunia.

"Le secteur de l'immmobilier en Espagne, et dans certains pays européens comme le Royaume-Uni ou l'Irlande, a connu un cycle de croissance (...) long, très dynamique, et maintenant, c'est en train de décélérer", a déclaré M. Almunia sur la radio privée espagnole Cadena Ser.

Source : extrait article AFP

mercredi 12 septembre 2007

Un peu d'histoire : 1991

Après l'historique de l'année 1989, voici la suite : 1991. La hausse est inexorable, même les classes aisées ne peuvent plus se loger à Paris. Mais que font les pouvoirs publics ? Une note d'espoir en fin d'année : les notaires prévoient que la hausse va ralentir, et les prix, se stabiliser.


19/01/1991
La troisième partie du dispositif de lutte contre la ségrégation. Le projet de loi pour la ville veut éviter la création de nouveaux ghettos
Après la loi sur le logement des plus démunis (dite « loi Besson ») et le projet de loi sur la solidarité financière (le Monde du 12 janvier), le projet de loi d'orientation pour la ville constitue la troisième partie d'un édifice législatif destiné à lutter contre la ségrégation. Les grandes lignes du projet, préparé par M. Michel Delebarre, ministre de la ville, sont soumises à la concertation avec les élus (groupe socialiste de l'Assemblée nationale, associations d'élus, professionnels du secteur du logement et de la construction) et le texte sera communiqué aux associations caritatives et...

09/02/1991
Une étude du groupe immobilier Auguste-Thouard. Les appartements neufs se vendent plus difficilement en Ile-de-France

Selon une étude réalisée par le groupe Auguste-Thouard (agences immobilières) sur « le marché du logement en Ile-de-France », « il est certain que le stock des appartements terminés invendus va réapparaître sur les programmes les moins compétitifs », accru par une partie des opérations dont les permis de construire ont été obtenus. Les particuliers devenant plus exigeants et s'engageant moins rapidement, les prix ne peuvent que rester stables. Seule l'annonce de la fin de la guerre du Golfe serait susceptible de relancer les ventes.


19/03/1991
Le logement locatif reste un investissement rentable à long terme


« Les logements de rapport apparaissent comme un placement dont les performances sur le long terme sont au moins aussi élevées que l'ensemble des autres placements. » Telle est la conclusion de M. Jean-Jacques Malpot et Mme Véronique Paquel dans une étude publiée par le CERC (Centre d'étude des revenus et des coûts) sur le logement de rapport. Certes, au cours de la dernière décennie, « la performance a été plus faible, notamment, que celle des valeurs mobilières, mais sur trente ans elle a été beaucoup plus régulière.

10/04/1991
Le marché du logement sur le fil du rasoir


Les ventes ont baissé en 1990 et les professionnels s'inquiètent des perspectives pour 1991. Une chute qui met en évidence la fragilité du secteur après les années d'euphorie APRÈS les années fastes, voici venu le temps de l'incertitude. Les professionnels de l'immobilier, inquiets, se plongent dans les chiffres, épluchent les statistiques, s'épient les uns les autres. Chacun est à l'affût, guettant les hirondelles annonciatrices de la reprise, ou se demandant dans quelles mains vont exploser les dernières grenades dégoupillées : les immeubles achetés au prix fort voici quelques mois...

12/06/1991
Les promoteurs redoutent une nouvelle crise du logement.


André Antolini, président de la Fédération nationale des promoteurs-constructeurs, demande des mesures d'urgence, en matière fiscale par exemple « En mars dernier, vous vous demandiez lors d'un point-presse si le ressort du marché immobilier, notamment celui du logement, avait été cassé par les événements du Golfe, ou seulement détendu.
Quelle est votre analyse aujourd'hui ? - Le redémarrage n'a pas été aussi rapide qu'on l'imaginait, mais le marché n'est pas bloqué. En fait, il y a des situations très contrastées géographiquement, avec des marchés qui résistent très bien : Lyon, par exemple, ou encore l'Alsace...

11/09/1991
Gonflement des stocks, allongement des délais de vente, baisse des prix - La crise de l'immobilier parisien semble s'aggraver

Succédant à l'euphorie de ces dernières années, un brusque vent de pessimisme souffle sur l'immobilier parisien : le nombre des transactions diminue alors que les délais de vente s'allongent, les stocks gonflent... Pour la première fois depuis longtemps, les notaires font état de prix « étales » au premier semestre de cette année. « Vous cherchez un logement ? composez le 3615 code XXXX... », « A vendre, beau 3 pièces standing », le « réflexe logement »... Jamais les murs de la capitale n'ont autant parlé d'immobilier qu'en ces jours de rentrée...

18/12/1991
En Ile-de-France, la crise sévit aussi dans le logement neuf


La crise de l'immobilier n'épargne pas, loin s'en faut, les logements neufs en Ile-de-France : au
cours des trois premiers trimestres de 1991, les ventes ont reculé de 35 % par rapport aux neuf
premiers mois de 1990, selon l'AILAP (Association pour l'information sur le logement en agglomération parisienne). La chute, commencée au deuxième trimestre 1990, a touché plus les appartements (- 38 %) que les maisons (- 32 %).

A suivre, l'année 1991.

mardi 11 septembre 2007

Passer par un promoteur ou un constructeur ?

Le promoteur sera votre interlocuteur si vous décidez d’acquérir un appartement neuf ou une maison dans un lotissement. Ce professionnel conçoit, commercialise et construit des programmes de logements. Le plus souvent, votre choix pour tel ou tel logement s’effectue à partir d’une plaquette publicitaire, d’un descriptif et, éventuellement, à partir d’un appartement ou d’une maison témoin, le programme n’étant pas encore construit.


Cette forme de vente particulière, appelée vente en l’état futur d’achèvement (VEFA) oblige le promoteur à produire une garantie d’achèvement des travaux (donnée par un établissement financier), qui vous protège contre les risques de défaillance de ce promoteur. N’hésitez pas à lui demander l’attestation de cette garantie.

Rien ne vous empêche, toutefois, de visiter des constructions déjà réalisées par le promoteur, d’interroger les propriétaires déjà installés. Cela vous donnera une idée de la qualité de ses constructions et de son service après-vente, notamment en cas de malfaçons.
Il en va de même avec le constructeur de maisons individuelles, qui, contrairement au promoteur, propose des constructions en dehors de programmes ou de lotissements. Là encore vous pouvez juger de ses réalisations en visitant quelques chantiers de maisons. N’hésitez pas à demander à chaque constructeur que vous rencontrez un modèle de son contrat, afin de l’examiner avant de vous engager.


Vérifiez aussi qu’il dispose d’une garantie de livraison, donnée par un établissement financier ou une compagnie d’assurances, ainsi que d’une assurance responsabilité professionnelle et d’une assurance décennale qui vous garantissent contre les malfaçons.

Les prix dans l'immobilier ancien reculent de 1,7% en août

Les prix du marché de l'immobilier ancien poursuivent leur ralentissement. Après un mois de juillet en baisse de 2% et un mois d'août en repli de 1,7%, le rythme trimestriel de variation affiche, au total, un recul de 0,4%, selon les chiffres mensuels de la Fnaim (Fédération nationale de l'immobilier) publiés aujourd'hui. On observe particulièrement un recul des prix des appartements (-1.7% au cours du mois d'août et -0.9% au cours des trois derniers mois) alors que les prix des maisons progressent toujours sur un trimestre (+0.5%).

Dans quelle direction va évoluée le secteur immobilier ? Atterrissage en douceur pour certains analystes, krach pour d'autres. Les crédits à 30 ans voir plus, exposent de manière évidente les superfuge mise en place par les banques pour essayer de retarder au maximum un crise immobilière qui pourrait bien rappeler celle des années 90.

Pour rappel, le krach immobilier du début des années 1990 s’était traduit par une chute de 40% des prix de la pierre en cinq ans.
Autre indice, entre 1997 et 2007, les prix des maisons et des appartements ont progressé de 142%.

A suivre au cours des prochains mois....

lundi 10 septembre 2007

Un peu d'histoire : 1989

1989 : le marché de l'immobilie est au beau fixe.Il connaît une croissance à deux chiffres depuis quelques années. Journalistes, promoteurs et agents sont persuadés que cela va continuer encore longtemps.

(extrait d'articles de la presse régionale et nationale de 1989)
15/02/1989 Le prix moyen des logements neufs et anciens à Paris a été multiplié par trois en dix ans
Au cours des dix dernières années,le prix moyen des logements neufs,tout comme celui des
logements anciens,à Paris,a t multipli par trois,tandis que la coût de construction du mètre
carré progressait de 70 %.Sur une période de vingt-six ans (de 1962 à 1988)ce prix a été multiplié par 18,tandis que le coût de construction du mètre carré utile était multipli par 5.


10/11/1989 Le prix des logements selon les notaires parisiens :Paris brûle toujours
Le prix de vente moyen des logements anciens,libres,continue à grimper follement dans la capitale. La Chambre interdépartementale des notaires parisiens a raison,en présentant sa dernière note semestrielle de conjoncture sur « le marché immobilier du logement » :Paris brûle toujours.Le prix moyen,au premier semestre de cette année,s'tablit à 17500 francs,en hausse sur un an de 24,5 %.
« En francs courants,les prix ont doublé à Paris en moins de cinq ans » ,écrivent les notaires,qui ajoutent :« Aucun arrondissement n'a de prix moyen inférieur à 12000 francs,et quinze d'entre eux ont...»


14/11/1989 La demande de logements neufs restera forte jusqu'au milieu des années 90
D'ici à 1995,combien faut-il construire de logements par an pour satisfaire les besoins ?Selon une
étude de Mme Claudie Louvot publiée dans le dernier numéro d'Economie et Statistique,la revue de l'INSEE, la demande,qui approche aujourd'hui les 350 000 logements,devrait se maintenir plusieurs années encore au niveau des mises en chantier actuelles,soit environ 330 000 logements par an.
Elle redescendrait ensuite progressivement au-dessous de 300000 au milieu de la prochaine décennie.De quoi cependant soutenir encore un bon moment la construction neuve,repartie depuis 1987.


16/12/1989 Deux études de a Chambre des notaires de Paris sur e marché immobilier :Un ralentissement de la hausse des prix des logements anciens est peu probable
Pour le dixième anniversaire de ses études de conjoncture, la Chambre interdépartementale des
notaires de Paris rend publique deux études réalisées à sa demande par deux spécialistes reconnus, qui analysent en profondeur le marché des ventes d'appartements à Paris.


28/12/1989Dans la capitale et la proche banlieue :l'envolée du prix des terrains rend presque impossible la construction des logements sociaux
L'envolée des prix des terrains dans la capitale et la petite couronne rend de plus en plus difficile la construction de logements sociaux et « intermédiaires ». Ainsi le groupe immobilier 3F -puissante société anonyme d'HLM avec, pour l'Ile-de-France,un patrimoine de 70 000 logements et un rythme de construction annuel de 1 300 logements -constate des doublements de prix en l'espace de deux ou trois ans.

Bientôt, l'année 1990

mardi 4 septembre 2007

19 ans : la durée moyenne d'un crédit immobilier

Selon le Crédit Logement, organisme de caution mutuelle qui garantit les prêts des emprunteurs, l'allongement des crédits immobiliers se poursuit à raison de douze mois de plus par an. Résultat : en moyenne la durée des prêts en France atteint maintenant 18 années et 8 mois, soit un total de 223,5 mois. Soit six mois de plus qu'il y a six mois.
Actuellement, plus de 57,3% des prêts immobiliers affichent une durée comprise entre 20 et 30 ans. Deux ans auparavant, la durée de 60,7% des prêts se situait seulement entre 15 et 25 ans.

 
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